Étude : Effets du matcha sur le transit intestinal
Le matcha — thé vert en poudre consommé intégralement — peut influencer le transit intestinal via plusieurs voies : sa teneur en caféine (stimulant du muscle intestinal), sa fibre insoluble et ses polyphénols/catéchines (qui modulent la digestion et le microbiote). Les preuves humaines directes sur l'accélération du transit sont encore limitées mais des essais montrent un effet mesurable du matcha sur la composition du microbiote et des études mécanistiques indiquant que les catéchines peuvent modifier la motilité intestinale. Consommation modérée recommandée ; prudence en cas de troubles gastro-inflammatoires. MDPI +2 PMC +2
1) Ce que contient le matcha et pourquoi cela peut agir sur le transit
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Caféine : stimule le système nerveux entérique et peut augmenter la motilité colique chez des personnes sensibles (effet comparable, mais généralement plus faible qu'un expresso). Ligne Santé
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Fibres insolubles : le matcha contient des résidus fibreux (particules de feuille) qui peuvent contribuer au volume fécal et faciliter le passage. Des analyses révèlent une teneur en fibreuse significative dans le matcha. MDPI
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Polyphénols (EGCG, autres catéchines) : interagissent avec les bactéries coliques et peuvent modifier la fermentation, la production d'acides gras à chaîne courte (SCFA) et impliquent la motilité intestinale. Certaines études in vitro et chez l'animal montrent que l'EGCG peut altérer la motilité intestinale. ÉTAPE J +1
(Citation clé : structure chimique et teneur en fibres du matcha ; action des catéchines sur la motricité.) MDPI +1
2) Preuves scientifiques — synthèse critique
a) Essais humains
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Études sur la composition du microbiote : un essai randomisé (consommation de matcha sur 1–2 semaines) a observé des modifications de la flore fécale (augmentation de certains genres bénéfiques, diminution de genres potentiellement pathogènes). Les effets sur le transit (temps oro-fécal, fréquence des selles) ne sont pas systématiquement rapportés ou sont modestes. PMC +1
b) Études animales / mécanistiques
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Motricité intestinale : des travaux expérimentaux montrent que l'EGCG et d'autres catéchines modulent la motilité intestinale dans des modèles animaux et sur préparations tissulaires (altérations de contractions, parfois effets biphasés selon la dose). Cela suggère un effet direct sur le muscle lisse intestinal et sur les voies neuromodulatrices. ÉTAPE J +1
c) In vitro / digestion simulée
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Des études de digestion in vitro montrent que des composés phénoliques et des résidus de matcha atteignent le côlon, où ils peuvent être métabolisés par le microbiote et influencer ainsi la physiologie colique (production de SCFA, croissance bactérienne). MDPI +1
Conclusion sur les preuves : il y a une base scientifique plausible (caféine + fibres + modulation microbiote) pour expliquer pourquoi certains buveurs de matcha constatent une accélération du transit. Cependant, les preuves directes humaines sur le temps de transit sont encore limitées et hétérogènes ; la majorité des preuves robustes sur la motilité viennent d'études mécanistiques ou animales. PMC +1
3) Mécanismes d'action possibles (schéma résumé)
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Stimulation nerveuse par la caféine → augmentation du péristaltisme colique à court terme. Ligne Santé
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Effet volumateur + osmoticité des particules de feuille (fibres) → facilitation du transit. MDPI
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Modulation du microbiote par les catéchines → changements métaboliques coliques (SCFA) pouvant influencer la motilité et la consistance des selles. PMC +1
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Effets directs des catéchines sur les cellules musculaires/neurones entériques (démontrés in vitro/animal). J-STAGE https://youtube.com/shorts/DtCn4z9qeQg?si=cepVtSv0q3wIPqfVhttps://www.youtube.com/shorts/DtCn4z9qeQg